Alors que le début de mon voyage avait été riche en photos, j'ai mis petit à petit mon appareil de côté pour profiter pleinement de ma vue de myope. Fixé à mon œilleton, j'avais l'impression de louper une partie cet immense bonheur que me procure l'observation de la nature en générale. Je ne suis pas un adepte de la photo souvenir, je suis très loin d’être photographe et la publication de mes photos n'a commencé qu'avec mon éloignement. Le résultat m'importe peu, il n'est nécessaire que pour vous en faire profiter ; ce que j'aime ce sont ces instants passés seul sans bouger et laisser la nature venir à moi. Comme vous le savez, depuis la noyade de mon ancien appareil, je suis l'heureux propriétaire d'un jouet et malgré mes journées surchargées de sandwichs je suis allé m'amuser un petit peu avec. Je n'ai pas acheté mon petit monstre pour le laisser dans son sac mais bien pour renouer avec le déclencheur.
Travaillant généralement de 14 à 23 heures 6 jours par semaine, me levant généralement que 2 heures avant d'enfiler mon costume d'artiste tout cela me laisse que peu de temps pour profiter de la lumière exceptionnelle (quand il ne fait pas gris ce qui est tout aussi exceptionnel ces derniers temps) et de la nature sauvage que le grand nord peut offrir. De plus, à mon grand désarroi, mon télé-objectif présente un défaut d'auto-focus devenu plus qu’aléatoire ce qui est plus que rageant. Sachant que comme en informatique, les problèmes viennent souvent de l'utilisateur plus que du matériel je multiplie les tests trépieds (boiteux), micro-ajustements de l'AF mais sans grande réussite jusqu’à maintenant. Les fins observateurs auront noté les quelques nouveaux clichés du diaporama, mais également que la netteté n'est pas au rendez-vous. C'est toujours dans cette optique de test que j'ai décidé ce matin de faire un effort en me levant un peu plus tôt pour aller me poster au bord de la rivière afin de trouver quelques cobayes à plumes. Si les bipèdes peuvent être sujets plus dociles et facilement manipulables, leur laideur n'a jamais satisfait un seul de mes objectifs.
De retour en sécurité de leur terrier je patiente donc quelques minutes sachant qu'ils vont ressortir le bout de leur museau et en profite pour me rapprocher un peu plus.
Leur nom vient simplement du fait qu'ils aiment les graines mais ils ne sont pas les seuls. Une petite bande de commère à plume vient donc se poser à 3 mètres de moi sur ce sol si riche en friandises.
Une fois le calme revenu, et malgré ma présence, la joyeuse bande retourne à ses occupations sous l’œil vigilant des goélands profitant du travail de recherche des autres animaux pour venir s'imposer et voler un repas. Ils n'ont peur de personne, ils se sont imposés depuis le début du printemps devant le grand maître corbeau et n’hésitent pas à chasser une pygargue a tète blanche un peu trop familière (scène que j'ai déjà vu à maintes reprises). Mais ici le système d'alerte des poilus reste efficace.
J'en veux un pour chez moi.
ReplyDeleteToi tu es du style a t'etre achete un poisson clown apres avoir vu Nemo ! :p
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