Philippe et moi aimons la viande, et le congélateur, bien que satisfait du mouflon restant, aimerait bien voir un gros orignal dans ses entrailles. Nous avons donc décidé de repartir faire le même trip mais cette fois sans mon samedi off (le quatrième jour de secours). Ceci implique de partir de Whitehorse des la fin de mon shift au travail et d'arriver au point de lancement du canot ce que nous n'avons pas réussi à faire la fois précédente. Il faudra également se lever très tôt et ne pas faire trop de pause.
Vu le peu de monde venant manger mes bons sandwichs mercredi, je suis parti une heure plus tôt. Il a légèrement neige toute la journée, il fait -5 et mon cadenas commence à geler, les bons souvenirs de la saison dernière reviennent. Ma petite aventure pour aller chercher ma viande s'annonce excitante : j'adore l'hiver. Petite douche, on l’apprécie d'autant plus si on se dit que c'est sa dernière. Mes affaires sont déjà prêtes, chargement du camion et, vers 20h30, c'est parti mon kiki.
Le second matin est bien plus frais. L’extérieur de mon duvet est givré mais je suis bien au chaud à l’intérieur. Ce nouveau sac de couchage prend deux fois plus de place mais je crois qu'il faut bien ça. La veille j'ai fait l'erreur de laisser mon pantalon de pluie entrer dans mes bottes j'ai un peu mouille mes chaussettes par la même occasion, maintenant elle sont dures et gelées. Il y a des gros glaçons sur mes gants également. Première mission matinale : FEU ou caveman TV. Il est vital, tout comme l'eau qui boue dès que le feu est bien en place. Il est conseillé de bouillir l'eau 10 minutes avant de la consommer sinon c'est risque de beaver fever. Un bon gros cowboy coffee pour commencer suivi d'oeufs (gelés) bacon, du reste de sauce à pâte de la veille chargée en viande de mouflon champignons et autres légumes, une soupe aux pois. Les parts sont plus que très généreuses, finalement je mange sûrement trois fois plus quand je pars pour ce genre de trip : il faut du carburant. Malgré l’énorme dose ingurgitée je redemanderai la même dans quelques heures.
La glace sur la rivière a presque doublé d’épaisseur dans la nuit on s'amuse au brise glace la première heure sur l'eau. Pas l'ombre d'un orignal, pas même une femelle. On rame toute la journée jusqu’à la sortie, nous savons que les ennuis peuvent commencer avec le voyage de retour en moped.
Après un gros repas Philippe repart avec son fusil, son leatherman, des allumettes et un rouleau de scotch (ça peut toujours servir pour réparer la moped). "Ne perds pas tes lunettes" me dit-il en partant. Pour moi commence l'attente. Comme une petite piqûre de rappel je les ai évidemment perdues à nouveau et j'ai passé l'essentiel de mon attente à les chercher. Le campground est vide mais un ours a dû roder par ici il y a peu de temps. Ses empruntes sont énormes. Une voiture arrive, je pensais que mon coéquipier revenait mais finalement un couple vient me voir en me disant que la route est vraiment mauvaise et que des voitures ont fait des belles sorties de route. Je les informe qu'ils vont surement croiser Philippe sur leur route. Peu de temps après une agent de conservation de la faune arrive, elle s'assure que tout va bien me raconte aussi l'histoire de la voiture a coyote creek. Elle part aussi en direction de Philippe : le chasseur à contrôler c'est lui, pas moi. Il y a donc de la vie par ici mais elle me dit que ça risque d’être les dernières voitures dans le coin pendant plusieurs mois.
Philippe arrive finalement il fait déjà bien nuit et nous choisissons la sûreté et une dernière nuit de bonheur dans le bush. On va se garer non loin d'un étang pour jeter un coup d’œil au réveil. On enfile les chaînes au petit matin pour finir la centaine de kilomètres sur la Canol. On arrive 40 minutes avant mon shift au boulot, juste le temps d'une douche et hop hop de retour a ma vie d'artiste. Toujours difficile le retour à la civilisation, dur de se dire que ce matin encore, je faisais caca dans les bois.
La glace sur la rivière a presque doublé d’épaisseur dans la nuit on s'amuse au brise glace la première heure sur l'eau. Pas l'ombre d'un orignal, pas même une femelle. On rame toute la journée jusqu’à la sortie, nous savons que les ennuis peuvent commencer avec le voyage de retour en moped.
Après un gros repas Philippe repart avec son fusil, son leatherman, des allumettes et un rouleau de scotch (ça peut toujours servir pour réparer la moped). "Ne perds pas tes lunettes" me dit-il en partant. Pour moi commence l'attente. Comme une petite piqûre de rappel je les ai évidemment perdues à nouveau et j'ai passé l'essentiel de mon attente à les chercher. Le campground est vide mais un ours a dû roder par ici il y a peu de temps. Ses empruntes sont énormes. Une voiture arrive, je pensais que mon coéquipier revenait mais finalement un couple vient me voir en me disant que la route est vraiment mauvaise et que des voitures ont fait des belles sorties de route. Je les informe qu'ils vont surement croiser Philippe sur leur route. Peu de temps après une agent de conservation de la faune arrive, elle s'assure que tout va bien me raconte aussi l'histoire de la voiture a coyote creek. Elle part aussi en direction de Philippe : le chasseur à contrôler c'est lui, pas moi. Il y a donc de la vie par ici mais elle me dit que ça risque d’être les dernières voitures dans le coin pendant plusieurs mois.
Philippe arrive finalement il fait déjà bien nuit et nous choisissons la sûreté et une dernière nuit de bonheur dans le bush. On va se garer non loin d'un étang pour jeter un coup d’œil au réveil. On enfile les chaînes au petit matin pour finir la centaine de kilomètres sur la Canol. On arrive 40 minutes avant mon shift au boulot, juste le temps d'une douche et hop hop de retour a ma vie d'artiste. Toujours difficile le retour à la civilisation, dur de se dire que ce matin encore, je faisais caca dans les bois.
Chouettes photos, ça donne envie...
ReplyDeleteMerci
DeleteWahou, la neige est bel et bien arrivée par chez vous, je vous envie ! L'hiver là-bas va me manquer, l'hiver ici me fait peur... burk, la civilisation. Argh, enjoy! Le bonjour à Philippe et puis à Hélène quand tu la recroiseras ! (btw, arrête de la faire boire, ses genoux t'en voudront à vie autrement! Hahaha)
ReplyDeleteJe ne fais boire personne moi, c'est elle qui me force :S
DeleteC'est toujours nous qui te forçons, et pourtant, toujours nous qui finissons par terre au retour ! Haha ;)
DeletePfiou, ça me manque nos virées au Gold Rush ou au Rock Pub! :/
Pour l'instant tu es la seule que j'ai vu par terre... :p
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