Sunday, October 16, 2011

Voyage au cœur des contre-addictions

Consigne : Utilisez votre stabilo jaune fluo pour les contradictions (17), le vert pour les non-sens (9), le rouge pour les fautes d'orthographe.  Le reste ne sera qu'absurde.

Comme il m'arrive souvent de le souligner, j'ai un tempérament très addictif. Je consomme les choses que j'aime sans modération, dépassant toutes les limites, comme si être ce que les gens appellent "le pire" était pour moi la preuve d'une grande vertu. Rester 5 jours derrière mon ordinateur sans dormir, dévorant des tablettes de chocolat et me grillant les neurones à grand coup de fumée, tel était mon passé. Ce quotidien ne m'a jamais dérangé, seul le temps qui s'écoule peut poser problème. En effet, si, de toute façon, je ne peux jamais être rassasié, à quoi bon continuer ainsi ? Ne vais-je pas regretter, un jour, de n'avoir jamais été capable de remplir ce grand trou béant ? Mon voyage est une façon de chercher des réponses à ces questions.  


"Une partie importante de la sagesse et de la connaissance consiste à ne plus vouloir transformer les gens en ce qu'ils ne sont pas, mais à accepter ce qu'ils sont, à comprendre leur expérience de vie."
Fun-Chang

Comment ne pas être d'accord avec cette assertion ; le simple fait de la considérer comme telle et d'en douter représente une première contradiction. D'un côté, j'aime essayer de prendre du recul et essayer de "comprendre leur expérience de vie", d'un autre la nature humaine me fait vomir tant il n'y a rien de naturel et d'humain en elle. Ajoutons à cela un pessimisme exacerbé, une vénération sans limite de la Nature, le fait d'être persuadé que nous n'avons besoin de personne pour répondre à ses interrogations ou surmonter des épreuves, que le simple fait d'écouter les idées de quelqu'un risquerait de corrompre le cheminement des miennes... On en vient rapidement à vouloir s'isoler loin du monde.

Avant d'aller plus loin, je me dois de parler de mon amour inconditionnel pour l'absurde, qui est d'ailleurs très souvent le raisonnement logique pour démontrer l'existence d'une contradiction. Quel meilleur qualificatif qu'absurde conviendrait pour décrire l'évolution de cette espèce animale si banale qui ne doit sa survie qu'au volume de sa boîte crânienne, qui se complaît dans son arrogance face à notre mère à tous et dans son ignorance quant à la punition irréversible qu'elle nous prépare. Vous pourrez me dire "Tu es ignoble, l'Homme ce n'est pas que ça et toi même tu en es un !", certes mais j'attends patiemment la punition, et je passerai volontiers en premier. Cette résignation quelque peu morbide n'est rien d'autre qu'une extrapolation de cette assertion sus-citée  mêlée à mes humbles observations concernant ce petit mammifère.

"Pffff, tu parles, tu parles... mais le geek qui est en toi prouve qu'en réalité tu es loin de vivre en accord avec tes idées". L'absurde qui souligne la contradiction ; au final, comme tous les autres bipèdes je ne suis qu'un mouton dans le troupeau qui râle parce que l'herbe n'est ni à son goût ni assez verte et qui trouve que son frisé de voisin a une tête d'abruti quand il broute. J'ai donc décidé d'aller dans un premier temps près de la barrière de notre enclos en espérant y trouver suffisamment de quiétude pour vivre en harmonie avec cette contradiction. Je l'avoue, la barrière est bien trop haute pour que je la franchisse, trop opaque pour voir ce qu'il y a de l'autre côté mais suffisamment branlante pour être démolie par un bélier fabriqué par notre petite armée de moutons. Cette solution ne me conviendra pas, je ne serais toujours qu'un mouton râleur parmi tant d'autres, regrettant certainement la sûreté de son ancien enclos.

Peut être quelqu'un pourrait-il me faire la courte échelle que je parte en reconnaissance ? Ah, bin non, suis-je bèèèèèèète ?! Je n'ai besoin de personne pour surmonter l'épreuve... Et puis au final, à côté de la barrière j'ai trouvé des moutons qui ont l'air un peu moins abrutis quand ils broutent cette herbe suffisamment verte. Il parait même que certains ont déjà vu ce qu'il y'avait de l'autre côté, et sont restés à vivre seul dans un bus. Mais il s'agit surement de moutons cherchant à se distinguer du reste du troupeau du bord de l'enclos (abruti !!!!). Hé ho bande de frisés, vous ne voulez pas retourner avec les autres ?! 

Pour l'instant, donc, je reste là mais j'en suis toujours là : ???

1 comment:

  1. Sylvain BèèèèèèèèèèèèèèèOctober 16, 2011 at 10:26 AM

    Tu n'es pas le seul mouton à commencer à changer de couleur et s'écarter peu a peu du troupeau. Seulement comme tu dis on est tous dans le même enclots (et il n'y en a qu'un).
    Les barrières vont tombés, ca va pas être jojo mais ca mettra un peu d'animation... de la vraie quoi.

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