Le rendez vous pour le trek dans le grand nord est jeudi 9 juin à Tadoussac. Après un peu de magasinage pour m'équiper sur Montréal je décide de ne pas rester trop longtemps et d'effectuer la remontée doucement. Des grosses dépenses ont dues être faites et de tout façon en ville ça part très ou trop vite. Etant sur Montréal j'en profite pour recroiser quelques connaissances ça me fait horriblement plaisir mais cette vie de ville n'est vraiment pas pour moi et je dois dire que sans ces contacts je n'y resterai certainement pas si longtemps...
GPS acheté, tente achetée, un poncho, petite trousse de premier secours. Il faut bien le minimum quand on entreprend un tel trek mais je ne peux pas me permettre de me ruiner non plus. Dès le samedi 4 juin je décide de partir de Montréal et d'aller rester quelques jours à Québec.
La ville est très charmante, encore une fois je ne fais pas de photo mais je traverse tout le coeur de la ville qui est bien plus petit que les précédentes grandes villes que j'ai pu parcourir. J'en profite pour croiser d'autres Pvtistes ou autres français en cours d'immigration. Cette ville doit vraiment être magnifique l'hiver avec sa couche de neige : le village du père Noël ! Après tous ces musées faits ces derniers temps je ne peux pas louper les plaines d'Abraham, le champs de bataille qui fut crucial pour la construction et l'avenir de ce pays. Québec était un endroit stratégique car c'est à partir de cette ville que le saint Laurent devient assez étroit pour que les canons de l'époque contrôlent l'accès fluvial.
Ici le reste des achats concernera la nourriture pour le trek : des bons lyophilisés. Mais dès le mercredi 8 au soir je décide de monter sur Tadoussac sur la route des baleines. J'arrive dans une auberge de jeunesse pleine à craquer, plein de musiciens de partout et ça fait la fête. Une ambiance mémorable. J'y croise une québécoise qui a déjà fait les Monts Groulx. Dès qu'elle a entendu ce nom ses yeux se sont mis à briller et est allée chercher ses photos. Rares sont les gens qui connaissent ces lieux, seuls des randonneurs chevronnés, elle est une ancienne guide de plein air. Certains en ont entendu parler, mais l'essentiel des québécois que je croise ne connaissent pas. En revanche vu sa description, elle ne me rassure pas du tout : en gros je risque de souffrir ! Même si au fond de moi je sais que j'ai le moral pour tenir lors de ce genre d'épreuves je me demande tout de même si le physique va suivre...
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| Rivière du Saguenay |
J'en ai profité pour faire une petite balade à Tadoussac. Petite ville très charmante, on y accède par un traversier qui passe aux pieds des Fjords du Saguenay. Encore une région qui doit être magnifique mais je doit rester sur ma route. Le saint Laurent est si large qu'on ne voit pas l'autre côté, l'eau est salée et il y a des baleines. C'est même devenu la destination touristique par excellence pour voir les cétacés.
Vendredi 10, mon acolyte m'ayant rejoint, on se dirige sur le côte nord en direction de Baie Comeau la dernière ville qu'on croisera. Ensuite une route magnifique, la 389 sur plus de 300 kilomètres, la trans labrador, dont la moitié se fera sur de la gravelle. Seule route montant dans le nord pour accéder au Labrador. On y croise surtout des camions. Tout une chaîne de barrages. En effet le réservoir Manicouagan, est un cratère de météorite qui a été inondé par la construction de barrages sur la rivière Manic. Notre trek se déroulera donc juste à l'est de cet immense lac au dessus du 51e parallèle.
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