Monday, July 16, 2012

Mes nouveaux copains

Alors que le début de mon voyage avait été riche en photos, j'ai mis petit à petit mon appareil de côté pour profiter pleinement de ma vue de myope. Fixé à mon œilleton, j'avais l'impression de louper une partie cet immense bonheur que me procure l'observation de la nature en générale. Je ne suis pas un adepte de la photo souvenir, je suis très loin d’être photographe et la publication de mes photos n'a commencé qu'avec mon éloignement. Le résultat m'importe peu, il n'est nécessaire que pour vous en faire profiter ; ce que j'aime ce sont ces instants passés seul sans bouger et laisser la nature venir à moi. Comme vous le savez, depuis la noyade de mon ancien appareil, je suis l'heureux propriétaire d'un jouet et malgré mes journées surchargées de sandwichs je suis allé m'amuser un petit peu avec. Je n'ai pas acheté mon petit monstre pour le laisser dans son sac mais bien pour renouer avec le déclencheur.

Travaillant généralement de 14 à 23 heures 6 jours par semaine, me levant généralement que 2 heures avant d'enfiler mon costume d'artiste tout cela me laisse que peu de temps pour profiter de la lumière exceptionnelle (quand il ne fait pas gris ce qui est tout aussi exceptionnel ces derniers temps) et de la nature sauvage que le grand nord peut offrir. De plus, à mon grand désarroi, mon télé-objectif présente un défaut d'auto-focus devenu plus qu’aléatoire ce qui est plus que rageant. Sachant que comme en informatique, les problèmes viennent souvent de l'utilisateur plus que du matériel je multiplie les tests trépieds (boiteux), micro-ajustements de l'AF mais sans grande réussite jusqu’à maintenant. Les fins observateurs auront noté les quelques nouveaux clichés du diaporama, mais également que la netteté n'est pas au rendez-vous. C'est toujours dans cette optique de test que j'ai décidé ce matin de faire un effort en me levant un peu plus tôt pour aller me poster au bord de la rivière afin de trouver quelques cobayes à plumes.  Si les bipèdes peuvent être sujets plus dociles et facilement manipulables, leur laideur n'a jamais satisfait un seul de mes objectifs.

Scrutant les flots, attendant que ces opportunistes de goélands viennent se poser devant mon objectif je jette un petit coup d’œil en arrière sur cet arbre abattu par mes vénérés castors et remarques deux petits spermophiles arctiques qui feront d'excellents sujets. Ils sont ici les remplaçant des tamias (ou suisses que j'ai pu vous présenter quand j’étais au Québec) et sont tout autant a croquer. La chasse commence !

Ces petits écureuils terrestres sont des proches cousins de mes amies les marmottes, ils vivent en bandes et sont toujours aux aguets. Je ressors mes vieilles techniques de transformation en minéral pour ne pas les faire fuir tout en essayant de m'approcher toujours un peu plus. Les petits cris d'alertes retentissent des qu'un intrus un peu trop imposant entre dans leur champs de vision. Ca sera d'abord ce gros toutou qui n'a pas manqué de repérer mes nouveaux compagnons et qui aurait bien voulu en faire des partenaires de jeu.

De retour en sécurité de leur terrier je patiente donc quelques minutes sachant qu'ils vont ressortir le bout de leur museau et en profite pour me rapprocher un peu plus. 

Leur nom vient simplement du fait qu'ils aiment les graines mais ils ne sont pas les seuls. Une petite bande de commère à plume vient donc se poser à 3 mètres de moi sur ce sol si riche en friandises.




Une fois le calme revenu, et malgré ma présence, la joyeuse bande retourne à ses occupations sous l’œil vigilant des goélands profitant du travail de recherche des autres animaux pour venir s'imposer et voler un repas. Ils n'ont peur de personne, ils se sont imposés depuis le début du printemps devant le grand maître corbeau et n’hésitent pas à chasser une pygargue a tète blanche un peu trop familière (scène que j'ai déjà vu à maintes reprises). Mais ici le système d'alerte des poilus reste efficace.


Faisant maintenant parti du décors, je suis à la portée minimale pour mon objectif (1m50), alors que je commence a filmer un petit poilu (oui oui je peux aussi faire des films avec l'appareil) je sens quelque chose grimper sur ma chaussure gauche, le plus temerere de la famille me montre que je suis devenu leur copain. Pas de photo possible, la prochaine fois je penserait a prendre l'objectif macro plutôt que le télé-objectif, avec lui au moins je n'ai pas de souci d'autofocus et une qualité bien supérieure. Ce genre d’événement reste pour moi le plus beau cadeau de la nature. Quoiqu'il en soit il est l'heure pour moi de quitter mes compagnons et rejoindre ma vie d'artiste du cornichon à l'aneth.

2 comments:

  1. J'en veux un pour chez moi.

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    1. Toi tu es du style a t'etre achete un poisson clown apres avoir vu Nemo ! :p

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