Thursday, September 22, 2011

Début de la fin ou fin d'un début ?

" En la plupart des livres il est fait omission du "JE", ou première personne ; en celui-ci, le "JE" se verra retenu ; c'est, au regard de l'égotisme, tout ce qui fait la différence. Nous oublions ordinairement qu'en somme c'est toujours la première personne qui parle. Je ne m'étendrais pas tant sur moi-même s'il était quelqu'un d'autre que je connusse aussi bien. Malheureusement je me vois réduit à ce thème par la pauvreté de mon savoir."
H.D. THOREAU - Walden ou la Vie dans les bois

Si jusqu'à maintenant je n'ai fait que profiter de mon séjour, il est temps de me poser des questions essentielles à propos de mon futur. Je n'ai que très peu de certitude et quand j'en ai, je reste dubitatif devant elles... La seule qui me laisse sans doute est la phrase que je répétais enfant : "Je veux être ingénieur des eaux et forêts au Canada !". Il est bon d'avoir des rêves, mais je suis bien trop pragmatique pour y croire.


Jusqu'à maintenant, pour mon voyage, je n'ai fait que me jeter dans le vide pour continuer à avancer et je suis, peut être pour le première fois de ma vie, assez fier de voir où cela a pu me mener. Néanmoins, il est à présent nécessaire de me pencher sérieusement sur quelque chose qui ne m'a jamais été familier : l'avenir. En effet, je n'ai jamais été capable de prévoir quelque chose pour le lendemain ; est-ce la peur d'être déçu ou de décevoir  ? Une façon d'éviter de penser au temps qui passe ? Mon voyage ici, dans le pays de mes rêves, tend à me prouver qu'en fait je suis bien plus carpe diem que je ne l'imaginais.

Pour être plus précis, on ne peut pas vraiment dire que je ne pense pas à l'avenir ; en fait j'envisage plutôt toutes les possibilités, n'en préférant aucune, et admettant que j'en oublie forcément de nombreuses et, que parmi ces dernières, il y a surement celle qui sera choisie. Toutes mes réflexions suivent cette "logique". Vous admettrez donc que, pour mon cas, il y a une perte phénoménal de temps à concevoir les possibilités qui ne resteront, pour la plupart, qu'au stade de suppositions. On ne change malheureusement pas sa nature profonde, même si, pour la première partie de mon voyage j'ai réussi à m'en défaire, elle revient au triple galop sans m'étonner.

Afin d'éviter de m'enfoncer trop loin dans les dédales de mon cerveau, j'en viens aux faits. Il ne me reste plus que 4 mois avant l'expiration de mon permis de travail, et, là, les possibilités ne sont pas si nombreuses :

  • Finir mon séjour en faisant quelques petits jobs, rentrer sagement en France retrouver mes proches et ma louloutte. Là j'aurai le choix d'entamer les procédures d'immigration via le Québec et attendre 2 ans (pendant lesquels je pourrais profiter d'autres PVT), ou de simplement garder tous ces magnifiques souvenirs en me disant que j'aurais presque touché du doigt mon rêve.
  • Chercher un employeur au Yukon prêt à me faire un contrat d'un an minimum afin de bénéficier du PTCI (Programme Territorial de Candidature à l'Immigration) qui me permettra d'obtenir ma résidence permanente en environ un an.
  • Disparaître quelque part dans le bush.
  • Toutes les autres possibilités :)

La première solution, est la solution simple, mais non sans risque de passer par une période difficile tant je suis attaché à ce pays. La troisième est également très simple mais l'attachement que j'ai vis à vis de ma famille est bien trop grand et penser à leur désarroi m'empêche de toute façon de franchir cette barrière. La seconde est la solution censée d'un homme prenant en main son avenir et choisissant de passer par une grande période de concessions inhérente à tous choix d'immigrer dans un pays. Vais-je enfin arriver à prendre en main mon avenir et arrêter de le fuir ? La réponse dans les jours à venir...

J'espère ne pas vous avoir ennuyé, vous qui, au final, me demandez systématiquement la même chose : " Et les filles alors ???!!!" et je vous y réponds sincèrement : "elle aura de longues dents et la queue platte"
MIAM !!!!  :D

7 comments:

  1. Je vais partager ma propre expérience.
    Pour rappel, je suis parti la première fois au Canada en 2004. Sans pvt, juste avec le visa d'entrée. Sans savoir si j'allais aimer ou pas. Simplement pour assouvir ce besoin et cette envie d'y aller.
    Au bout de 3 mois, je suis rentré pour faire mes papiers pour y retourner plus tard avec pvt.
    La vie à fait qu(une semaine avt de rentrer je me casse le bras au Mont Tremblant, et ai donc quelques mois de convalescence qui, s'ajoutant à la paraisse maladive, ont fait que je n'ai pas pu travailler de suite pour avoir des sous pour repartir, puis n'a pas fait les démarches, etc...
    En suite, création du Live suite à une idée lancée lors d'un apéro.
    N'étant pas parti dans cette aventure tout seul, je ne pouvais m'en défaire comme ca, mais l'envi de repartir là bas, ce gout d'inachevé, faisait que je me languissais que tout finisse pour repartir.
    2008 Je repart, y vie un an. Certe pas avec le même aspect baroudeur que toi, mais ce n'est pas le sujet.
    Le point commun c'est ce moment ou tu te dis : merde l'horloge tourne et l'insouciance doit faire place à un choix "obligatoire", tu rentre ou pas.
    Moi j'ai fait le choix de rentrer, me disant que si j'ai envi de repartir je repartirai.
    Et bizarrement, je n'ai pas eu le même besoin que la première fois d'y repartir. J'ai vécu et appris des choses inoubliables, une expérience qui me suivra tout le reste de ma vie.

    Bon, je sent que je me perd dans mes pensés.
    Tout ca pour te dire que quelque soit ta décision, elle ne sera jamais irréversible. Tu a pris la décision de partir au Canada, tu aurais pu être très décus. On aurait pu te voler tout tes papiers, etc... lol
    Tu ne sais et ne saura jamais de quoi demain est fait. Je sais que c'est compliqué de prendre des décision mais ... vas y , au pire tu te goure et alors, tu rentreras en france ou repartira au Canada, ou ira autre part... qui sais.
    Concernant "La troisième est également très simple mais l'attachement que j'ai vis à vis de ma famille est bien trop grand et penser à leur désarroi m'empêche de toute façon de franchir cette barrière". Tu crois vraiment que ta famille seront déçu de te savoir épanouis ? Si tu leur manque ils viendront ^^

    Bon, je ne sais pas si j'arrive a te faire comprendre ce que j’essaie d'exprimer, mais en gros : VIE TA VIE, tant qu'il n'y a pas mort d'homme... y a rien de grave (évite la zoophilie quand même ^^)

    Bise ma poule
    Vie

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  2. Message reçu 5 sur 5 !
    Promis pas de zoophilie !!! :S
    Mais elle était mignonne cette castorette quand même :(

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  3. Petites précisions :
    La solution de disparition dans le bush signifiait sans laisser de traces :)

    JE NE SUIS PAS UN BAROUDEUR !!!
    Ou, à la limite j'en suis un si celui qui se casse le bras à Mont Tremblant en est un aussi ;)

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  4. "Tout vient a point a qui sait attendre". Tu sauras quoi faire et ou etre quand l'heure sera venu. Vie ta vie et soit juste heureux, le reste suivra tout seul.

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  5. Moi je dis (en lisant dans ma boule de cristal) : Nouvelle-Zélande, un peu Australie puis JP au Yukon.

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  6. Hmmmmm ça semble être un bon plan tout ca !
    Sais tu si je vais gagner plein d'argent d'un coup avec ta boule de cristal ? Parce que là il parait que la banque m'envoie des courriers régulièrement :p

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  7. Alors... hmmm... je me concentre... je vois effectivement une feuille verte... serait-ce un dollar ? ah... ça ressemble à une feuille d'érable... désolée !
    Tu seras p'tete pas très riche mais les PVT, c'est pas fait pour s'enrichir de toute façon ! Bon, reste la question du billet d'avion. Je te laisse y réfléchir :D

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