Sunday, May 8, 2011

Approcher les marmottes

Après avoir accompli mes tâches dominicales, je décide de faire un petit tour dans le champs pour réussir à approcher les marmottes au plus près. Cette bébette, hormis dans quelques endroit dans les Alpes ou elle est très familière et vient manger dans votre main, est souvent farouche. Il y a toujours un guetteur qui, par un petit cri, avertit au moindre bruit ou mouvement suspect tous ces congénères. De plus elles affectionnent les grands pâturages, il est donc difficile de s'approcher sans être repéré.

Colonel Mirette au rapport
Première précaution, avancer face au vent, ensuite ordonner au colonel Mirette qui me suit partout de rester sagement en arrière. Même si elle est reine pour débusquer les terriers, elle l'est aussi pour faire fuir ce petit rongeur.






Je distingue une petite tête au loin et me dirige vers elle. A plus de 200m il y a peu de risque qu'elle sonne l'alarme mais je m'approche tout de même lentement en prenant quelques clichés histoire de dire qu'il y en avait une si jamais je loupe mon approche. Même si elle n'oriente pas son regard dans ma direction, je sais très bien qu'elle a conscience de ma présence mais qu'à cette distance je ne représente pas un menace.

En continuant mon avancée à pas de loup, en franchissant la barre des 100m, je décide de continuer accroupi. J'observe à la fois ma proie, mais aussi d'autres lieux ou j'avais localisé des terriers habités, et vérifie que le Mirette ne me suit pas (elle adore s'approcher comme je le fais et s'arrêter brusquement, mine de rien, quand je me retourne). J'entends un petit bruit dans les herbes qui m'entourent alors que je suis allongé avec ma proie dans mon viseur. Elles sont encore plus difficile a voir que les marmottes mais celle ci a l'air curieuse et doit se dire "Mais que fait cet énergumène dans cette position en plein milieu du champs ?". Ceux qui n'aiment pas les serpents auraient eu du mal à ce moment là : elle est a deux mètres de mon visage !


Encore quelque pas et là, une copine sort de son terrier. L'avancée risque d'être encore plus compliquée et donc encore plus excitante. J'ai donc deux paires d'yeux de marmottes, une paire d'yeux de couleuvre et une paire d'yeux de la Mirette rivés sur moi : il est temps de marquer une pause.


Mes prochains pas vont mettre les rongeurs en alerte. A tout moment, en quelques secondes elles seront au fond de leur terrier. L'une d'entre elle est tournée maintenant vers moi et la seconde s'est rapprochée de son trou. Je suis a une trentaine de mètre et le moindre pas fera échouer cette approche. Je plains les coyotes ou autres animaux, censés chasser ces petites boules de poils qui n'ont pas besoin de mirador pour observer les approches. Je décide de rester la sans bouger une dizaine de minutes afin qu'elles s'habituent à ma présence. Et, m'inspirant de Mirette je fais mine de rien en regardant ailleurs... 


Elles ne sont plus sur leur pattes arrières, ce qui peut signifier qu'elles sont moins attentives, ou qu'elles sont prêtes a foncer dans leur demeure. Néanmoins elle ne sont plus tournées vers moi mais je sais qu'elles m'observe du coin de l'oeil.

Un dernier pas, je dois être à dix mètres, ça fait 45 minutes que j'effectue mon approche, et le petit cri retentit et les deux compères foncent dans leur terrier respectif tous deux éloignés de quelques mètres.

Je n'ai plus rien a perdre, je décide de m'approcher de leur trou et comme un gamin, j'ose espérer qu'elles ressortiront. J'attends bien 20 minutes, ça me laisse le temps de voir qu'il y a même un troisième terrier, ils sont suffisamment proches pour communiquer. N'y croyant plus et me disant qu'on doit m'attendre pour manger je m'apprête à lever le camp. A ce moment précis une petite tête sort du trou ! Je suis allongé elle est quasiment à la distance mini de mise au point avec mon objectif soit un peu plus d'un mètre et demi. Elle vérifie dans un sens, puis dans l'autre. 

Estimant les avoir assez dérangées je me lève en prenant une dernière photo. Ce mouvement la fait rentrer un peu plus dans son terrier. Je m'éloigne de la zone de chasse tout en me retournant pour guetter le temps qu'elles mettraient à ressortir. Et, une fois revenu a mon point de départ les deux petites boules de poils ont repris position et scrutent leur champs.


4 comments:

  1. En cherchant ton blog dans google j'ai capté d'où venait le titre de ton blog...j'ai honte de mon inculture (à moins que ca ne soit pas voulu de ta part...?)

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  2. Oh si c est voulu mais si je ne m abuse le titre de Rousseau c est "Les reveries DU promeneur solitaire"

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  3. alors c'en est d'autant plus original...

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